Comment faire le test de diagnostic rapide du paludisme
Diagnostiquer rapidement un cas de paludisme
Le test de diagnostic rapide (TDR) du paludisme est un test immunochromatographique qui détecte des antigènes spécifiques de Plasmodium dans une goutte de sang, permettant un résultat en moins de 15 minutes.
Matériel nécessaire
- Pochette test RDT stérile (cassette + tube capillaire ou micropipette)
- Tampon (buffer) fourni avec le kit
- Lancette stérile à usage unique
- Lingette alcoolisée
- Gants jetables
- Minuteur
- Boîte à objets tranchants
- Stylo et fiche de registre
- Sachet de dessicant (selon les kits)
Préparation
- Vérifiez la date de péremption marquée sur la pochette.
- Enfilez des gants propres à usage unique ; changez-en pour chaque patient.
Réalisation du test
- Ouvrez la pochette et sortez la cassette et le tube capillaire/micropipette. Étiquetez la cassette avec l’identifiant du patient.
- Désinfectez le site de ponction (souvent le 4ᵉ doigt) avec la lingette alcoolisée, puis laissez sécher.
- Ouvrez la lancette et piquez le doigt ; jetez immédiatement la lancette dans la boîte à objets tranchants.
- Prélevez la goutte de sang avec le tube capillaire et déposez-la dans le puits A de la cassette.
- Ajoutez le nombre de gouttes de tampon indiqué (généralement 3 à 4) dans le puits B.
- Lancez le minuteur et laissez la cassette au repos pendant 15 minutes sans la bouger.
Interprétation des résultats
- Positif : deux bandes visibles, une à C (contrôle) et une à T (test), même si la bande T est très fine.
- Négatif : une seule bande à C, aucune à T.
- Invalide : absence de bande à C, avec ou sans bande à T. Dans ce cas, recommencez le test avec un nouveau kit.
Élimination des déchets
- Jetez la cassette usagée, les gants, la lingette, l’emballage et la lancette dans les filières appropriées (déchets infectieux et objets tranchants).
Précautions et suivi
- Confirmation microscopique : en cas de doute (résultat négatif malgré forte suspicion clinique), confirmez par microscopie de goutte épaisse et de lame fine.
- Biosécurité : port permanent d’EPI et respect strict des procédures d’élimination des déchets pour éviter toute contamination.
Comment faire en cas d'erreur médicale ?
En cas d’erreur médicale, il est essentiel de suivre une démarche structurée pour prendre en charge le patient, analyser l’incident et prévenir sa récidive :
1. Sécuriser le patient et informer l’équipe
- Prise en charge immédiate : corriger ou compenser sans délai la complication (surveillance, antidote, transfusion…) et stabiliser l’état du patient.
- Alerte interne : avertir immédiatement le médecin responsable ou le coordinateur de garde, ainsi que le service gestion des risques.
- Documentation : consigner l’incident (date, heure, circonstances, mesures prises) dans le dossier médical et sur la fiche d’événement indésirable.
2. Déclarer l’événement indésirable
- Déclaration interne : remplir la fiche d’Événement Indésirable Grave Associé aux Soins (EIGS) ou le registre EIAS de votre établissement.
- Signalement externe : adresser, selon le protocole régional, un signalement au portail e-SIN de l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour permettre une veille sanitaire et des retours d’expérience à l’échelle nationale.
3. Informer le patient et sa famille
- Obligation légale : conformément aux articles L.1111-1 à L.1111-9 du Code de la santé publique, tout patient doit être informé d’un risque nouveau identifié après un acte de soins, y compris une erreur ayant pu le mettre en danger.
- Entretien dédié : organiser un rendez-vous en face-à-face, avec la personne de confiance si le patient le souhaite, pour expliquer les faits, s’excuser et présenter les mesures correctives immédiates.
4. Analyser les causes et partager l’expérience
- Analyse des Causes Racines (ACR) : mener une ACR selon la méthodologie de la HAS pour identifier les défaillances systémiques plutôt que de chercher un seul « responsable
- Comité de Retour d’Expérience (CREX) : présenter les résultats de l’analyse à l’échelle de l’unité ou de l’établissement pour capitaliser sur les enseignements et éviter la répétition.
5. Mettre en œuvre des actions correctives
- Réviser ou créer des protocoles, check-lists et algorithmes pour sécuriser le processus fautif (double validation, étiquetage, formation spécifique…).
- Assurer un suivi des indicateurs de qualité et organiser des audits périodiques.
6. Orienter vers la conciliation et l’indemnisation
- Commission de conciliation et d’indemnisation (CRCI) : si le patient estime un préjudice, il peut saisir gratuitement la CRCI gérée par l’ONIAM, pour une voie amiable d’indemnisation sans avocat obligatoire.
- Recours judiciaire : en cas d’échec de la conciliation, possibilité de saisir le tribunal judiciaire pour demander réparation, avec faculté de recours à un expert médical et à un avocat en droit de la santé.
7. Renforcer la culture de sécurité
- Promouvoir un environnement où l’erreur peut être signalée sans crainte de sanction individuelle (« culture juste »).
- Organiser des formations continues et des retours d’expérience réguliers pour tous les professionnels.
En cas d'erreur médicale dans les Bouches du Rhône, Vaucluse ou Gard, contactez MAITRE HUMBERT PATRICE sans plus attendre !
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