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Conflit sous-acromial arrêt de travail droits et obligations de l'employeur

Le 26 février 2023
Conflit sous-acromial arrêt de travail droits et obligations de l'employeur

Lorsqu'un conflit sous-acromial survient, il peut être particulièrement douloureux et affecter considérablement la qualité de vie.

En outre, si un médecin prescrit un arrêt de travail, cela peut avoir des conséquences importantes sur la santé et la vie professionnelle de la personne concernée.

Dans cet article, nous aborderons les implications médicales et juridiques de ce type de situation, en examinant notamment les causes, les symptômes, les traitements, ainsi que les droits et les obligations des employeurs et des travailleurs grace à l'aide d'un avocat spécialisé en dommage corporel à Marseille ou à Aix en provence.

Qu'est-ce qu'un conflit sous-acromial ?

Le conflit sous-acromial est une affection qui se produit lorsque les tendons du muscle deltoïde et ceux de la coiffe des rotateurs (un groupe de muscles situés à l'épaule) se frottent contre l'os de l'acromion, la partie supérieure de l'omoplate.

Cela peut causer une douleur vive et constante, qui s'aggrave généralement lorsqu'on soulève ou qu'on déplace le bras.

Les symptômes du conflit sous-acromial

Le conflit sous-acromial est une pathologie de l'épaule dont les symptômes peuvent varier d'une personne à l'autre. Selon la classification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le conflit sous-acromial est classé parmi les affections du système ostéo-articulaire et des muscles.

Les symptômes les plus fréquemment observés chez les patients atteints de conflit sous-acromial sont une douleur vive et constante dans l'épaule, une douleur qui s'aggrave lorsqu'on soulève ou qu'on déplace le bras, un craquement ou crépitement lorsqu'on bouge l'épaule, une faiblesse musculaire dans le bras touché et une perte de mobilité de l'épaule.

Les causes du conflit sous-acromial

Les causes du conflit sous-acromial sont multiples et comprennent l'âge, les mouvements répétitifs, la posture et la blessure. Selon une étude publiée dans la revue médicale "Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique", le risque de conflit sous-acromial augmente avec l'âge.

Les activités professionnelles ou sportives qui impliquent des mouvements répétitifs du bras peuvent causer un conflit sous-acromial, selon une étude publiée dans la revue médicale "Journal of Shoulder and Elbow Surgery".

Une mauvaise posture peut également augmenter le risque de conflit sous-acromial, selon une étude publiée dans la revue médicale "Clinical Biomechanics".

Enfin, une blessure à l'épaule peut causer un conflit sous-acromial, selon une étude publiée dans la revue médicale "Journal of Orthopaedic Surgery and Research".

Le traitement du conflit sous-acromial dépend de la gravité et de la cause de l'affection.

Dans les cas les plus légers, des exercices de renforcement musculaire et de l'étirement peuvent suffire à soulager la douleur et à rétablir la mobilité.

Dans les cas plus graves, un traitement médical ou chirurgical peut être nécessaire.

Les traitements médicaux peuvent inclure des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), des analgésiques ou des injections de corticostéroïdes.

Ces traitements peuvent aider à réduire l'inflammation et la douleur associées au conflit sous-acromial.

Dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

L'objectif de la chirurgie est de créer plus d'espace entre l'acromion et la coiffe des rotateurs, afin de réduire le frottement et de soulager la douleur.

Comment prévenir le conflit sous-acromial ?

Il existe des mesures préventives qui peuvent aider à éviter le conflit sous-acromial, notamment :

  • Adopter une bonne posture : Il est important de maintenir une posture droite, les épaules en arrière et le menton rentré.

  • Éviter les mouvements répétitifs : Si possible, il est conseillé d'éviter les activités professionnelles ou sportives qui impliquent des mouvements répétitifs du bras.

  • S'échauffer avant l'exercice : Avant de commencer toute activité physique, il est important de s'échauffer pour préparer les muscles à l'effort.

  • Renforcer les muscles de l'épaule : Des exercices de renforcement musculaire peuvent aider à prévenir le conflit sous-acromial.

Comment réagir en cas de conflit sous-acromial ?

En cas de conflit sous-acromial, il est important de consulter un médecin dès les premiers symptômes. Le médecin pourra établir un diagnostic précis et prescrire le traitement le plus adapté.

En outre, il est important de respecter les consignes médicales et de ne pas surmener l'épaule touchée.

En cas de douleur, il est conseillé de se reposer et d'appliquer de la glace sur la zone douloureuse.

Les obligations de l'employeur vis à vis de son salarié malade

En termes de droit, les employeurs ont des obligations envers les employés en AT pour cause de conflit sous-acromial, notamment en termes de maintien de salaire et de protection contre le licenciement, conformément aux articles L1226-1 et L1226-9 du Code du travail.

Les employés doivent respecter les consignes médicales et fournir un certificat médical justifiant de leur AT, conformément aux articles L321-1 et L323-2 du Code de la sécurité sociale.

En outre, l'employeur peut demander un contrôle médical de l'employé pour cause de conflit sous-acromial, mais cette demande doit être justifiée et respecter certaines règles, conformément aux arrêts rendus par la Cour de cassation française le 8 février 2017 (n°15-26.818) et le 22 mars 2017 (n°15-23.755).

En termes de traitement médical, les options thérapeutiques varient selon la gravité et la cause de l'affection. Les exercices de rééducation et de renforcement musculaire peuvent suffire à traiter les cas les plus légers, selon une étude publiée dans la revue médicale "Journal of Sports Medicine and Physical Fitness".

Toutefois, les cas les plus graves peuvent nécessiter une intervention chirurgicale telle qu'une acromioplastie ou une arthroscopie, selon une étude publiée dans la revue médicale "Revue de Chirurgie Orthopédique "

En outre, l'évolution de la pathologie dépend également de la prise en charge précoce et adaptée. Les études scientifiques ont montré que le traitement précoce peut améliorer considérablement le pronostic et réduire la durée de récupération.

Selon une étude publiée dans la revue médicale "Orthopedics", la kinésithérapie est une option thérapeutique efficace pour les patients atteints de conflit sous-acromial.

Elle consiste en des exercices spécifiques de renforcement musculaire, d'étirement et de mobilisation, qui visent à réduire la douleur, à améliorer la mobilité de l'épaule et à restaurer la force musculaire.

Par ailleurs, l'arthroscopie est une intervention chirurgicale couramment utilisée pour traiter les cas les plus graves de conflit sous-acromial.

Elle consiste en l'insertion d'une caméra et d'instruments chirurgicaux dans l'articulation de l'épaule à travers de petites incisions cutanées. L'objectif de l'arthroscopie est d'élargir l'espace sous-acromial et de réduire la friction entre les tendons et les structures osseuses, ce qui peut réduire la douleur et améliorer la mobilité de l'épaule.

Selon une étude publiée dans la revue médicale "Journal of Orthopaedic Surgery and Research", l'arthroscopie est une option thérapeutique efficace et sûre pour les patients atteints de conflit sous-acromial, avec un taux de réussite allant jusqu'à 90%

L'arrêt de travail prescrit par un médecin : définition et conditions

C’est une période pendant laquelle un employé est autorisé à s'absenter de son activité professionnelle en raison d'une maladie ou d'une blessure.

Cet arrêt peut être prescrit par un médecin et doit être justifié par un certificat médical.

Pour qu'il soit valable, le certificat médical doit indiquer les dates de début et de fin de l'arrêt, ainsi que la nature de la maladie ou de la blessure.

En outre, le certificat médical doit être remis à l'employeur dans les 48 heures suivant sa délivrance.

Les conséquences médicales de l'arrêt de travail

Lorsqu'il est prescrit par un médecin, cela peut avoir des conséquences médicales importantes. Cet arrêt permet à l'employé de se reposer et de récupérer de sa maladie ou de sa blessure. Cela peut être essentiel pour éviter des complications ou une aggravation de l'état de santé de l'employé.

Cependant, un AT prolongé peut également avoir des conséquences négatives sur la santé de l'employé.

En effet, une période d'inactivité prolongée peut entraîner une perte de force musculaire, une diminution de la souplesse articulaire, ainsi qu'une dégradation de l'état de santé général.

Les conséquences juridiques de l'arrêt de travail 

L'arrêt de travail peut avoir des conséquences juridiques importantes, notamment en ce qui concerne les obligations de l'employeur envers l'employé en arrêt de travail. L'article L1226-1 du Code du travail prévoit que "pendant l'arrêt de travail, le salarié a droit au maintien de sa rémunération, à condition qu'il ait justifié son incapacité de travailler".

Il s'agit là d'une obligation légale de l'employeur à l'égard de son employé en arrêt de travail.

En outre, l'article L1226-9 du Code du travail dispose que "pendant la durée de l'arrêt de travail consécutif à une maladie ou à un accident, l'employeur ne peut rompre le contrat de travail que pour un motif non lié à l'état de santé du salarié".

Il convient toutefois de préciser que l'employeur peut licencier l'employé pour une faute grave ou pour inaptitude physique, dès lors que cette inaptitude n'est pas liée à l'arrêt de travail en question. C'est ce que la jurisprudence de la Cour de cassation française a rappelé dans un arrêt du 30 juin 2004 (n°02-43.472).

Par ailleurs, l'employeur peut demander un contrôle médical de l'employé en arrêt de travail, afin de vérifier si celui-ci est réellement malade ou blessé. Toutefois, cette demande doit être justifiée et respecter certaines règles, conformément à l'article R323-3 du Code de la sécurité sociale.

La jurisprudence de la Cour de cassation française a également rappelé la nécessité d'une justification pertinente de la part de l'employeur en la matière, ainsi que le respect du principe de proportionnalité entre la nécessité de contrôle et le respect de la vie privée du salarié, dans un arrêt du 29 juin 2011 (n°10-18.447).

Les droits et les obligations des employeurs et des travailleurs en cas d'AT

L'employeur et le travailleur ont des droits et des obligations spécifiques en vertu du Code du travail français. Ainsi, l'employeur est tenu de maintenir le salaire de l'employé pendant la durée de l'AT, dans la limite des indemnités journalières de sécurité sociale.

C'est ce que prévoit l'article L1226-1 du Code du travail, qui dispose que "pendant l'arrêt de travail, le salarié a droit au maintien de sa rémunération, à condition qu'il ait justifié son incapacité de travailler".

Il convient toutefois de préciser que le maintien de salaire ne s'applique pas en cas de faute lourde de l'employé, telle qu'une tentative de fraude ou un refus de se soumettre à un contrôle médical.

En outre, l'employeur doit prendre en compte les horaires de travail de l'employé pour déterminer la durée de la suspension d'activité. En effet, l'article R323-4 du Code de la sécurité sociale prévoit que "la durée de l'incapacité de travail est appréciée en tenant compte des horaires de travail habituels du salarié".

Cette disposition vise à garantir une juste indemnisation des travailleurs qui sont soumis à des horaires atypiques ou variables.

L'employeur ne peut pas licencier l'employé en arrêt de travail, sauf dans des cas très précis.

L'article L1226-9 du Code du travail dispose ainsi que "pendant la durée de l'arrêt de travail consécutif à une maladie ou à un accident, l'employeur ne peut rompre le contrat que pour un motif non lié à l'état de santé du salarié".

La jurisprudence de la Cour de cassation française est très stricte sur ce point, comme en témoignent les arrêts rendus le 7 janvier 2015 (n°13-25.776) et le 25 janvier 2017 (n°15-28.896).

L'employeur peut demander un contrôle médical de l'employé en AT, mais cette demande doit être justifiée et respecter certaines règles.

L'article L323-3 du Code de la sécurité sociale prévoit ainsi que "l'assuré doit être informé, par l'organisme débiteur des indemnités, des sanctions auxquelles il s'expose s'il refuse de se soumettre au contrôle médical".

La jurisprudence de la Cour de cassation française est également très claire sur ce point, comme en témoigne l'arrêt rendu le 22 mars 2017 (n°15-23.755).

Enfin, l'employé a également des obligations en cas d'AT. Il doit informer son employeur de son état de santé et lui fournir un certificat médical justifiant de son arrêt de travail, conformément aux articles L321-1 et L323-2 du Code de la sécurité sociale.

Il doit également respecter les consignes  médicales et ne pas reprendre le travail avant la fin de l'arrêt de travail, sauf autorisation médicale.

C'est ce que prévoit l'article L1226-4 du Code du travail, qui dispose que "le salarié est tenu de respecter les prescriptions médicales. Il doit s'abstenir de toute activité incompatible avec son état de santé/

L'employeur et le travailleur ont des droits et des obligations spécifiques.

Voici les principales règles à respecter :

  • L'employeur doit maintenir le salaire de l'employé pendant la durée de l'AT, dans la limite des indemnités journalières de sécurité sociale.

  • L'employeur doit prendre en compte les horaires de travail de l'employé pour déterminer la durée d'indisponibiilté.

  • L'employeur ne peut pas licencier l'employé en AT, sauf dans des cas très précis (faute grave, impossibilité de maintenir le contrat pour un motif non lié à l'AT).

  • L'employeur peut demander un contrôle médical de l'employé en AT, mais cette demande doit être justifiée et respecter certaines règles.

  • L'employé doit informer son employeur de son état de santé et lui fournir un certificat médical justifiant de son AT.

  • L'employé doit respecter les consignes médicales et ne pas reprendre le travail avant la fin de l'AT, sauf autorisation médicale.

Conclusion

Le conflit sous-acromial est une affection de l'épaule qui peut causer une douleur constante et vive. Les symptômes comprennent la douleur lors des mouvements de l'épaule, la faiblesse musculaire et la perte de mobilité.

Les causes de cette affection peuvent inclure les mouvements répétitifs, l'âge, la posture et les blessures à l'épaule. Les traitements varient selon la gravité et la cause de l'affection. Des exercices de rééducation et de renforcement musculaire peuvent suffire à traiter les cas les plus légers, tandis que les cas les plus graves peuvent nécessiter une intervention chirurgicale telle qu'une acromioplastie ou une arthroscopie.

Il  peut être prescrit par un médecin en cas de conflit sous-acromial. Bien que cela puisse permettre à l'employé de se reposer et de récupérer, une période d'inactivité prolongée peut entraîner une perte de force musculaire et de souplesse articulaire, ainsi qu'une dégradation de l'état de santé général.

Les employeurs ont des obligations envers les employés en AT, notamment en termes de maintien de salaire et de protection contre le licenciement. Les employés doivent respecter les consignes médicales et fournir un certificat médical justifiant de leur arrêt de travail.

Les facteurs de risque de lésions à l'épaule comprennent les gestes répétitifs, le sport, l'âge et la professionnelle. Les symptômes incluent la douleur, l'inflammation, la faiblesse musculaire et la perte de mobilité.

Les types de lésions de l'épaule peuvent inclure la tendinite, la tendinopathie, la rupture du biceps, le syndrome de l'épaule gelée et la tendinose calcifiée.

Les examens médicaux peuvent inclure des radiographies, une IRM et une échographie. Le traitement peut inclure des exercices de kinésithérapie, des médicaments, des injections de corticostéroïdes et des interventions chirurgicales telles que l'acromioplastie et l'arthroscopie.

La durée de récupération varie selon la gravité et le type de lésion. La rééducation et les exercices de renforcement musculaire peuvent aider à améliorer la mobilité et la force musculaire, tandis que les interventions chirurgicales peuvent être nécessaires dans les cas les plus graves.

L'évolution peut être favorable dans de nombreux cas, mais la prévention reste le meilleur moyen de protéger l'épaule contre les lésions. Les facteurs de risque tels que les mouvements répétitifs et la mauvaise posture doivent être évités, et des exercices réguliers de renforcement musculaire peuvent aider à protéger l'articulation de l'épaule.

   

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