Neuroleptanalgésie analyse médico-légale de ses causes et ses effets
La douleur est une expérience désagréable que nous ne voulons pas subir. Elle peut être aiguë ou chronique et peut avoir diverses causes, telles que les soins des blessures, soins des infections, des inflammations, des maladies ou lors d'interventions comme un soin dentaire ou un accouchement en hopital, clinique ou cabinet libéral.
Pour soulager les douleurs, on utilise souvent l'administration de médicaments analgésiques, tels que des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des opioïdes. Ce n'est pas sans risque et ce n'est pas toujours la meilleure solution, les études le démontrant d'ailleurs bien souvent avec les effets indésirables !
En effet, selon la dose, l'administration de ces médicaments peut avoir des effets secondaires indésirables (ESI) et peuvent entraîner une dépendance.
Une alternative à chaque médicament cité plus haut est la neuroleptanalgésie (type d'analgésie), une intervention qui combine neuroleptiques et analgésiques.
Dans cet article, nous allons explorer pourquoi faire la neuroleptanalgésie, ses causes et ses effets avec l'analyse d'un avocat spécialisé en responsabilité médicale et en dommages corporels à Aix en Provence et à Marignane.
Qu'est-ce que la neuroleptanalgésie ?
C'est une intervention utilisée pour soulager les douleurs aiguës ou chroniques. Elle est utilisée en chirurgie (abcès dentaire), en médecine d'urgence (réanimation) ou en soins palliatifs (chimio) et en oncologie en établissement public ou cabinet privé.
Comment elle fonctionne et pourquoi en bénéficier ?
Selon les études réalisées, elle fonctionne en bloquant les signaux de douleur au niveau du cerveau. La prise de neuroleptique agit sur les récepteurs de la dopamine. Cela intervient dans la transmission de la douleur, en la bloquant.
La dose des analgésiques agissent sur les récepteurs de type opioïdes, qui sont impliqués dans la modulation des douleurs, en les activant. En combinant ces deux médicaments, la neuroleptanalgésie peut réduire la durée des douleurs tout en réduisant les effets secondaires d'un analgésique tels que la nausée, la sédation, et la dépendance.
Enfin, elle peut être utilisée en tant que traitement complémentaire pour les patients souffrant de douleurs de type chroniques, qui ne répondent pas aux analgésiques traditionnels.
Quels sont les avantages ?
C'est une technique thérapeutique utilisée dans le traitement des douleurs, notamment lors d'actes chirurgicaux ou médicaux douloureux. Les avantages de ces interventions sont multiples et justifient son utilisation.
Tout d'abord, cela permet une réduction significative des douleurs chez les opérés, sans entraîner autant d'ESI que les opioïdes (fentanyl).
En effet, les opioïdes comme le fentanyl peuvent entraîner une dépendance et des ESI tels que la sédation, la constipation, la nausée et des vomissements. La neuroleptanalgésie, quant à elle, réduit les risques de dépendance et limite les ESI en utilisant des doses moins élevées d'opioïdes.
Par ailleurs, l'utilisation peut également améliorer le confort et la sécurité du patient lors de la prise en charge de la douleur post opératoire.
Elle permet une diminution significative de la douleur post opératoire et une amélioration du confort de la personne, tout en réduisant la fréquence des complications postopératoires telles que les nausées, la sédation et les vomissements.
ESI de la neuroleptanalgésie : analyse juridique et médicale ?
Elle est définie comme une technique de traitement de la douleur qui utilise un neuroleptique associé à un analgésique. Elle peut être administrée par voie orale, parentérale, ou transmuqueuse. Elle est subordonnée au respect des dispositions légales tels que l'article L.5121-8 du Code de la santé publique.
Les effets secondaires courants comprennent la sédation, la confusion, la sécheresse de la bouche, la tachycardie, et l'hypotension. Ces effets secondaires sont généralement bénins et disparaissent rapidement après l'arrêt du traitement comme pour les anesthésies.
Cependant, dans de rares cas, sa posologie peut entraîner des effets secondaires plus graves, tels que des réactions allergiques, des convulsions, et des problèmes respiratoires.
Obligation des professionnels de santé dans le cadre de la neuroleptanalgésie
En cas de surdosage ou de complications, l'article R.5121-37 du Code de la SP impose aux professionnels de santé de signaler immédiatement ces événements indésirables à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Cette obligation de signalement a été confirmée par la jurisprudence de la Cour de cassation dans un arrêt de la Chambre criminelle, du 4 mars 2003, 02-83.059, Inédit .
Il est résulte que la sécurité des patients est une priorité absolue et que les professionnels de santé doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les effets indésirables des traitements.
Il est donc crucial de surveiller attentivement les patients qui reçoivent une neuroleptanalgésie, afin de détecter rapidement tout effet indésirable et de prendre les mesures appropriées pour y remédier.
La posologie de la neuroleptanalgésie doit être ajustée en fonction des caractéristiques individuelles du patient, de son état général et de la gravité de sa douleur.
Comment est-elle administrée et qui peut en bénéficier ?
Elle peut être administrée de différentes manières, en fonction des besoins du patient. Elle peut être administrée en chirurgie ou non par voie intraveineuse, intramusculaire, ou sous-cutanée en cabinet ou centre hospitalier.
Elle peut bénéficier à un large éventail de patients, y compris ceux qui ont des douleurs aiguës ou chroniques, ceux qui ont des ESI des analgésiques traditionnels et ceux qui ne répondent pas à ceux traditionnels.
Elle peut également être utile pour le patient qui a des troubles psychiatriques concomitants, tels que la schizophrénie et les troubles bipolaires.
Quelles sont les précautions à prendre lors de son utilisation ?
L'anesthésiste et autres professionnels (médecins spécialistes, chirurgiens, etc.) doivent respecter les règles de bonnes pratiques en matière d'administration de médicaments et surveiller attentivement chaque patient pour éviter les risques liés aux anesthésies.
Selon une étude publiée dans la revue Anesthesiology en 2017, les patients doivent être surveillés de manière particulière par l'ensemble des médecins pour détecter tout symptôme anormal ou inhabituel, en particulier la sédation, l'hypotension, la rigidité musculaire et la dyskinésie.
Les patients atteints de troubles cardiaques ou hépatiques doivent également être surveillés de manière particulière, car ils présentent un risque accru.
Selon une étude publiée dans la revue Current Medical Research and Opinion en 2018, l'éducation du patient peut contribuer à améliorer leur compréhension des risques associés à la neuroleptanalgésie et à augmenter leur satisfaction à l'égard de la prise en charge lors de la survenue des douleurs. Enfin, selon l'article L.5121-10 du Code de la santé publique, cela ne doit pas être administrée aux femmes enceintes ou allaitantes, sauf en cas de nécessité absolue.
D'après les études, les femmes enceintes ou allaitantes doivent être informées des risques potentiels pour leur santé et celle de leur enfant, et doivent donner leur consentement éclairé avant son administration. Cette recommandation est en accord avec les lignes directrices de la Société française d'anesthésie et de réanimation (SFAR) concernant l'utilisation de la neuroleptanalgésie.
Anesthésie durant la neuroleptanalgésie
Comme nous l'avons vu, la neuroleptanalgésie est une méthode de gestion des douleurs qui utilise une combinaison de neuroleptiques (antipsychotiques) doublée d'une analgésie pour soulager la souffrance et l’anxiété des opérés. L’anesthésie réalisée par le médecin anesthésiste peut être utilisée en conjonction avec cette intervention pour des douleurs plus importantes ou pour des interventions chirurgicales mineures.
L’anesthésie générale est rarement utilisée en raison des risques potentiels pour le patient. Les anesthésiques locaux, tels que la lidocaïne, peuvent être utilisés pour engourdir la zone où la procédure sera effectuée. De la médicamentation sédative, telle que le midazolam et le fentanyl peuvent être utilisés pour aider la personne à se détendre et à dormir pendant la procédure en cours.
Après le passage de l'anesthésiste, les opérés doivent être surveillés attentivement pendant la procédure pour détecter les signes de complications, notamment l’hypotension artérielle, la tachycardie et la dépression respiratoire. Ils doivent être surveillés pendant un certain temps après la procédure pour s’assurer que les ESI de l’anesthésie se dissipent complètement.
L’anesthésie est une intervention médicale pratiquée par un médecin anesthésiste d'un hopital ou d'un cabinet qui permet d’engourdir une partie ou la totalité du corps du patient pour des raisons chirurgicales ou de gestion des douleurs.
Dans ce contexte, l’anesthésie est souvent utilisée pour des procédures mineures, telles que la réduction de fractures, la suture de plaies ou la pose de cathéters veineux. C'est la solution habituelle.
Avant de subir une intervention chirurgicale (dentaire par exemple) ou une procédure de gestion des douleurs impliquant de l’anesthésie et analgésie, les opérés doivent être évalués pour déterminer l'intervention la plus appropriée en fonction de leur état et de la procédure en cours.
Les opérés en clinique ou cabinet doivent également être informés des risques associés à l’anesthésie (durée sédation et autre effet indésirable) par l'anesthésiste et des mesures prises pour les minimiser.
Cette actualité est associée aux catégories suivantes : Accidents et responsabilité médicale
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