Arthropathie acromio-claviculaire arrêt de travail : ce que vous devez savoir !
L’arthropathie acromio-claviculaire (AAC) est une pathologie douloureuse touchant l’articulation entre la protubérance de l'épine de la scapula et la clavicule, pouvant provoquer une arthrose et des complications.
Cette affection entraîne souvent des afflictions physiques persistantes et une limitation des actions répétées du bras, notamment l’abduction.
Les prises en charge de ces maladies nécessitent des diagnostics via un examen précis, des arrêts adapté et des soins associant des pratiques rééducatives, des médicaments et parfois de la chirurgie comme l’acromioplastie.
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On vous dit tout sur le sujet !
Ce qu’il faut savoir sur les arthropathies acromio-claviculaire
L’arthropathie acromio-claviculaire
Définition des AAC
C'est une pathologie de l’articulation acromio-claviculaire, située entre l’acromion de l’omoplate et l’extrémité externe de l'os long appartenant la partie supérieure du thorax. Elle est caractérisée par une dégénérescence du cartilage, entraînant des douleurs et une diminution de la mobilité de l’épaule.
Importance de l’expertise médicale dans la prise en charge
Les prises en charge médicales adaptées et précoces sont essentielles pour minimiser les complications, améliorer la fonction de l’épaule et réduire les AAC douloureuses. Les médecins spécialisés collaborent pour établir un diagnostic précis et proposer un traitement personnalisé.
Anatomie et physiologie de l’articulation acromio-claviculaire
Fonctions de l’articulation
Ses fonctions assurent la stabilité et mobilité de l’épaule, permettant des opérations de gestuelle complexes tels que l’élévation, la rotation et l’abduction. Elle sert de point d’ancrage pour les muscles de chaque rotateur qui sont essentiels à la fonction et la force de l’épaule. En cas de problème, cela nécessite un examen au plus vite !
Structures impliquées : acromion, clavicule, coiffe rotateurs
Elle est composée du processus acromial (extrémité latérale de l’omoplate), la clavicule et les ligaments qui les unissent. La coiffe de chaque rotateur, constituée de quatre muscles (sus-épineux, infra-épineux, petit rond et subscapulaire) permet la stabilisation et le mouvement de l’articulation.
Étiologie et facteurs de risque de ce type de AAC
Traumatismes et microtraumatismes
Les traumatismes directs comme les chutes sur l’épaule ou les accidents de sport peuvent entraîner une lésion au niveau de cette articulation et la rendre douloureuse. Les microtraumatismes répétés dus à une surcharge pondérale peuvent également causer une usure progressive du cartilage et des ligaments.
Surmenage professionnel
Le surmenage professionnel, particulièrement chez les personnes effectuant un mouvement répété de l’épaule (comme les athlètes, les travailleurs manuels et les musiciens), augmente le risque de ces arthropathies. Une mauvaise posture et un manque d’échauffement avant l’effort peuvent également y contribuer.
Facteurs biomécaniques et anatomiques
Les facteurs biomécaniques tels que la forme de la protubérance de l'épine de la scapula et la présence de variations anatomiques peuvent prédisposer certaines personnes aux AAC. Les déséquilibres musculaires et les troubles de la posture peuvent également aggraver la situation en exerçant des contraintes supplémentaires sur l’articulation.
Manifestations cliniques et diagnostic
Symptôme et signe clinique : douleurs et limitation du mouvement et conflit sous-acromial
Les douleurs associées à ces maladies sont souvent localisées sur la partie supérieure de l’épaule et peuvent irradier vers le cou, le bras ou la région scapulaire. La limitation de chaque mouvement peut rendre difficile la réalisation de tâches quotidiennes, comme se coiffer ou enfiler une veste.
Le conflit sous-acromial se produit lorsque l’espace entre la protubérance de l'épine de la scapula et la tête de l’humérus se réduit, comprimant les structures sous-jacentes, notamment les tendons de la coiffe de chaque rotateur et la bourse sous-acromiale. Comme pour l'arthrose, le phénomène peut aggraver la douleur endurée et la limitation du mouvement.
Voici une décision attaquée en date du 28 janvier 2021 en Cour de cassation Pourvoi n° 19-24.964 : https://www.courdecassation.fr/en/decision/60142782cbd5d35f81e17426
Examens complémentaires : radiographie et imagerie par résonance magnétique et fonctions d’évaluation
La radiographie permet d’évaluer l’alignement des os, l’état du cartilage et la présence d’ostéophytes. L’IRM, quant à elle, fournit des images détaillées des structures molles, telles que les tendons, les ligaments et les bourses, permettant de détecter la lésion ou l'inflammation.
L’évaluation des fonctions de l’épaule, notamment la force musculaire, l’amplitude des mouvements et la stabilité articulaire est cruciale pour déterminer l’impact des AAC sur la qualité de vie du patient et pour orienter les décisions thérapeutiques.
Approches thérapeutiques
Traitements conservateurs : repos et AT, médicaments anti-inflammatoires et analgésiques ainsi que la rééducation et la kinésithérapie
Le repos et la cessation des activités provoquant les souffrances endurées sont essentiels pour permettre la guérison des structures lésées. Un AT temporaire peut être nécessaire pour les personnes dont l’activité professionnelle exacerbe les symptômes. Une reprise progressive des activités est recommandée une fois que l’inflammation est maîtrisée.
Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les analgésiques tels que le paracétamol sont souvent prescrits pour soulager la douleur et l’inflammation. Les infiltrations de corticostéroïdes peuvent également être envisagées en cas d'arthropathies affligeantes et d’une inflammation sévère.
La rééducation et la kinésithérapie jouent un rôle clé dans le traitement des AAC. Les exercices de renforcement musculaire, d’étirement et de mobilité visent à améliorer les fonctions de l’épaule, mais aussi réduire la souffrance endurée et prévenir les récidives.
Interventions chirurgicales : arthroscopie et acromioplastie, résection acromio-claviculaire ainsi que complications et suivi post-opératoire
L’arthroscopie est une technique mini-invasive permettant d’inspecter et de traiter les lésions de l’articulation acromio-claviculaire. L’acromioplastie, souvent réalisée avec cette intervention, consiste à remodeler cet os de l'épaule pour élargir l’espace et réduire le conflit.
La résection est une procédure chirurgicale consistant à enlever une petite partie de l’extrémité de cette partie afin de créer un espace entre celle-ci et la protubérance de l'épine de la scapula. Cette opération permet de réduire le mal et d’améliorer la mobilité de l’épaule.
La complication potentielle liée à cette chirurgie incluent l’infection, l’hématome, la raideur articulaire et la récidive des symptômes. Un suivi régulier après l'opération, comprenant des séances de kinésithérapie est crucial pour optimiser les résultats fonctionnels et prévenir les risques consécutifs à l'intervention.
Prévention et éducation des patients
Ergonomie et aménagement du poste professionnel
L’ergonomie et l’aménagement du poste sont nécessaires pour prévenir les arthropathies, notamment chez les personnes effectuant des gestes répétés de l’épaule. Un environnement professionnel adapté, avec des ajustements ergonomiques peut réduire le stress sur l’épaule et prévenir les surmenages.
Renforcement musculaire et étirements
Le renforcement musculaire et les étirements sont essentiels pour maintenir des fonctions optimales de l’épaule et prévenir les AAC. Les exercices ciblant chaque rotateur, les muscles scapulaires et les muscles posturaux contribuent à améliorer la stabilité et l'équilibre de l'épaule, réduisant ainsi les blessures et de pathologies articulaires.
Suivis médicaux réguliers
Les suivis médicaux réguliers sont importants pour surveiller l'évolution et adapter le traitement selon les besoins des patients. Les consultations périodiques permettent de s'assurer que les soins sont efficaces afin de prévenir les complications potentielles.
La maladie et ses prises en charge médicales personnelles face aux recherches médicales actuelles
Importance des prises en charge individualisées
Chaque victime de ce trouble étant unique, il faut adopter des prises en charge individualisée, tenant compte des spécificités anatomiques, des antécédents médicaux, de chaque symptôme et des objectifs des patients. Une approche personnalisée permet d'optimiser les résultats fonctionnels et d'améliorer leur qualité de vie.
Collaboration entre les patients, les médecins et les équipes soignantes
La collaboration entre les patients, leur médecin et l'équipe soignante est essentielle pour des prises en charge efficaces des AAC. La communication et l'éducation des patients favorisent l'adhésion aux traitements et la compréhension des objectifs thérapeutiques, améliorant ainsi les résultats à long terme.
Recherche et développement dans les soins des AAC
La recherche et le développement dans le domaine de ces maladies visent à améliorer les options thérapeutiques, à réduire les complications et à optimiser les résultats fonctionnels. Les progrès en imagerie médicale, en biomatériaux et en techniques chirurgicales minimales invasives ont déjà permis d'améliorer significativement les prises en charge de ces pathologies.
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Ce qu'il faut savoir sur l'arrêt de travail (AT)
La nécessité de l’AT
Repos et récupération
Le repos et la récupération sont la clé à un rétablissement efficace au cours des arrêts. Ils permettent au corps de se régénérer et de guérir, améliorant ainsi les chances d'une guérison rapide et complète. En outre, le repos aide à prévenir l’épuisement physique et mental, ce qui peut contribuer à une meilleure qualité de vie pendant cette période difficile.
Prévention de l’aggravation de la condition
Respecter les consignes médicales durant un AT est crucial pour éviter l’aggravation de la condition de santé. Ignorer ces recommandations peut entraîner des difficultés, prolonger la durée de l’AT et, dans certains cas, causer des séquelles irréversibles. Il est donc primordial de suivre scrupuleusement les conseils de son docteur et de respecter les limitations imposées.
Durée de l’AT
Facteurs déterminants
La durée d’un AT est déterminée par divers facteurs tels que la nature de la maladie, la gravité de chaque symptôme, le métier exercé et l’état général de santé de l'employé. Le praticien généraliste prend en compte ces éléments pour établir la durée appropriée des arrêts, permettant ainsi un rétablissement complet optimal.
Accompagnements médicaux
Pendant un AT, des suivis médicaux réguliers sont nécessaires pour évaluer la progression de la guérison et adapter les soins en conséquence. Ces rendez-vous permettent au spécialise d’ajuster la durée des arrêts si nécessaire et d’assurer des prises en charge maximales pour les patients.
Informer l’employeur et la déclaration à la CPAM ou MSA
Informer l’employeur : délais légaux, justificatifs médicaux ainsi que le maintien du salaire et protection du poste
Il est essentiel de respecter les délais légaux pour informer l’employeur de l’AT. En France, par exemple, le salarié doit envoyer le certificat d’AT à son employeur dans les 48 heures suivant sa réception. Le non-respect de ce délai peut entraîner des conséquences financières et administratives pour le salarié.
Les justificatifs médicaux sont des documents importants pour valider les arrêts. Ils certifient la nécessité de l'AT et précisent leur durée. Ce document doit être fourni à l’employeur et à la CPAM ou MSA pour permettre le versement des indemnités journalières et garantir le maintien du salaire et la protection de son emploi.
Le respect des procédures d’AT assure le maintien du salaire et la protection du poste du salarié. En fournissant les documents médicaux appropriés et en respectant les délais légaux, le salarié bénéficie d’une protection contre les sanctions disciplinaires et assure la continuité des revenus pendant la période d’AT.
Déclaration à la caisse d’assurance maladie : procédure de déclaration, indemnités journalières ainsi que le suivi et le contrôle médical
La procédure de déclaration à la CPAM ou MSA est une étape cruciale pour recevoir les indemnités journalières. Le salarié doit transmettre le volet correspondant du certificat à l'organisme dans les délais impartis, généralement sous 48 heures. La CPAM ou MSA examine ensuite le dossier et, si les conditions sont remplies, verse les indemnités journalières au salarié durant la période d’AT.
Voici ce que stipule l'Article de loi L1226-1 du C. trav. à ce sujet.
Les indemnités journalières sont versées par la CPAM ou la MSA pour compenser la perte de salaire pendant les arrêts. Leur montant varie selon la situation du salarié et de la durée de l’AT. Elles sont généralement calculées sur la base d’un pourcentage du salaire journalier de référence et sont soumises à des plafonds et des conditions spécifiques.
Le suivi et les contrôles médicaux sont des éléments clés pour s’assurer que l’AT est justifié et respecté. La CPAM ou MSA peut organiser des contrôles inopinés pour vérifier la validité des arrêts et la conformité du salarié aux prescriptions médicales. En cas de non-respect des consignes, le salarié peut être sanctionné et voir ses indemnités suspendues ou supprimées.
Respect de l’AT
Importance de respecter l’AT
Respecter l’AT est essentiel pour assurer une guérison complète et prévenir les complications inutiles liées à l'opération. De plus, cela permet d’éviter des sanctions financières et administratives liées au non-respect des consignes médicales et des obligations légales. Enfin, le respect des arrêts favorise une collaboration sereine entre le salarié, l’employeur et la CPAM ou la MSA.
Collaboration entre l’employé, l’employeur et la caisse CPAM ou MSA
Une collaboration étroite entre l’employé, l’employeur et l'organisme CPAM ou MSA est primordiale pour gérer efficacement un AT en cas de maladie professionnelle. Cette collaboration permet d’assurer des prises en charge adaptées comme l'expertise psychiatrique longue maladie salarié privé et agent de la F.P, le versement des indemnités journalières et le maintien des droits du salarié. Elle contribue également à faciliter le retour à l'emploi dans les meilleures conditions possibles.
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En résumé, ce type de AAC est une pathologie professionnelle fréquente nécessitant un AT et un traitement adapté. La collaboration entre le patient, le médecin, le chirurgien et l’équipe de rééducation est cruciale pour une prise en charge optimale.
Comme pour l'arthrose, l’intervention chirurgicale peut être envisagée en cas d’échec des autres soins, mais elle comporte des complications opératoires comme la chirurgie ratée.
Il est donc essentiel de bien évaluer les bénéfices et les inconvénients avant de prendre une décision et de contacter sans plus tarder Maître HUMBERT avocat en responsabilité médicale et accident corporel en cas de litiges avec un employeur, un praticien ou une compagnie d'assurance.
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- octobre 2024
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