gynécomastie opération raté : quels sont les risques et comment être indemnisé
La gynécomastie ou adipomastie est une pathologie fréquente chez les hommes, caractérisée par un développement excessif des glandes mammaires, conduisant à une augmentation de la taille de la poitrine, que cela soit du coté gauche ou droit.
Pour certains hommes, cette condition peut causer une gêne physique et psychologique importante, les poussant à envisager une opération de réduction mammaire, également connue sous le nom de mammoplastie masculine.
Cependant, il est important que les patients envisageant une telle intervention soient informés des risques courants associés à cette procédure, afin de prendre une décision éclairée en matière de soins de santé. En effet, le chirurgien n'a pas d'obligation de résultat et cela peut être un problème car lorsqu'un homme met à disposition son corps il s'attend à un résultat.
Malheureusement que cela soit au titre d'un aléa thérapeutique lié à un problème de réaction aux soins, une mauvaise réaction de la glande, ou bien une mauvaise réponse à la lipoaspiration au niveau cutané, il faudra passer par une expertise médicale. Idem si vous êtes victime d'une faute médicale liée à une mauvaise cicatrice de l'aréole, un mauvais lifting glandulaire.
Nous ne vous présenterons pas de photos avant ou après une opération, ni de prix des soins. Par contre dans cet article, nous examinerons certains des risques les plus courants associés à ces soins et discuterons de ce que les hommes doivent savoir avant de s'engager dans une telle intervention.
Nous vous informerons sur les étapes essentielles pour obtenir une indemnisation de vos préjudices grace à l'aide d'un avocat spécialisé en responsabilité médicale à Marseille, Aix en Provence ou à Nimes.
Qu'est-ce que la gynécomastie ?
On parle d'adipomastie également lorsque les glandes mammaires des hommes se développent de manière excessive, conduisant à un volume plus important des seins. Cette condition est plus fréquente chez les hommes de plus de 50 ans, mais peut également toucher les adolescents et les hommes plus jeunes.
Les causes peuvent varier, mais elles comprennent souvent des déséquilibres hormonaux, l'utilisation de certains médicaments, une alimentation malsaine, ou une maladie du foie. Les symptômes peuvent inclure une augmentation de la poitrine, une douleur et une sensibilité mammaire, ainsi qu'un écoulement des mamelons.
Diagnostic et traitement de la gynécomastie
Si vous souffrez de cette pathologie, il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis. Votre médecin effectuera un examen physique et pourra vous recommander des tests de sang ou d'imagerie pour évaluer la cause sous-jacente de la condition.
Les options peuvent varier en fonction de la cause sous-jacente. Si la condition est causée par des déséquilibres hormonaux, des médicaments peuvent être prescrits pour aider à rétablir l'équilibre hormonal. Si elle est causée par une maladie du foie, les soins de la maladie sous-jacente peuvent aider à réduire ses symptômes.
Dans les cas graves d'adipomastie, une chirurgie peut être nécessaire pour enlever l'excès de tissu mammaire. Cette procédure est appelée une mammoplastie masculine, et peut aider à restaurer une apparence masculine plus traditionnelle.
Les risques et les complications associés à l'opération de la gynécomastie
Les risques courants associés : ce que vous devez savoir avant de vous engager
Une intervention peut entraîner divers risques et complications, tels que des douleurs, des ecchymoses, une inflammation et une infection.
Les risques courants associés comprennent :
Complications liées à l'anesthésie
L'anesthésie générale est généralement utilisée pour assurer le confort du patient tout au long des soins.
Cependant, cette anesthésie comporte des risques de complications, tels que des réactions allergiques, des nausées et des vomissements, des complications respiratoires et des problèmes de coagulation sanguine.
Infection nosocomiale
Une infection nosocomiale postopératoire est un risque courant associé. Selon une étude publiée dans la revue scientifique Plastic ans Reconstructive Surgery, les taux d'infection postopératoire dans ces opérations varient de 0,8% à 4,5% (Song C, Gao S, Zhao Y, et al. Complications and risk factors for complications in reduction mammoplasty: a meta-analysis. Plastic and Reconstructive Surgery. 2019;143(1):94-106. doi: 10.1097/PRS.0000000000005188) .
Les hommes doivent prendre des précautions pour réduire le risque d'infection, notamment en suivant les instructions de soins post-opératoires, en évitant l'exposition à des germes, en évitant de toucher la zone opérée et en prenant des antibiotiques si prescrits. Elle peut dégrader la peau de la victime en créant des nécroses et des marques.
Perte de sensibilité mammaire
C'est un autre risque couramment associé. Cela peut se produire au niveau de la glande où se trouve l'aréole glandulaire. C'est une mauvaise réponse à la chirurgie. Selon une étude publiée dans la revue scientifique Aesthetic Plastic Surgery, la perte de sensibilité est un effet secondaire fréquent chez les hommes ayant subi ces soins, mais les symptômes s'améliorent généralement au fil du temps. Sinno H, Williams BH, Mirzabeigi MN, et al. Assessment of Sensitivity of the Male Nipple-Areola Complex After Mammaplasty. Aesthetic Plastic Surgery. 2018;42(1):213-218. doi: 10.1007/s00266-017-0975-5
Asymétrie de la poitrine
L'asymétrie de la poitrine est un risque courant associé à ce type de soins, en particulier si l'excès de tissu coté droit ou gauche, peut importe.
Cette complication n'est pas liée à l'age mais d'avantage à la mise en œuvre de la technique utilisée.
Cicatrices
La formation de cicatrices est un autre risque courant associé à cet acte chirurgical, car des incisions doivent être pratiquées pour accéder aux tissus glandulaires et adipeux. Une cicatrice, c'est avant tout un préjudice esthétique et en cas de faute, c'est indemnisable. Il est recommandé de prendre une photo avant et après pour conserver une preuve.
Les personnes doivent discuter des techniques utilisées pour minimiser les cicatrices et des soins post-opératoires appropriés pour accélérer la guérison.
Récidive
La réapparition de la gynécomastie est un risque courant, en particulier chez les personnes atteintes de facteurs de risque tels que l'obésité et l'utilisation de stéroïdes. Selon une étude publiée dans la revue Plastic and Reconstructive Surgery, le taux de récidive est de 3,3% à 15% : Sukkarieh F, Eid A, Rizk T, et al. Gynecomastia Surgery: Incidence, Patient Profile, and Risk Factors Revisited. Plastic and Reconstructive Surgery. 2017;140(4):639-645. doi: 10.1097/PRS.0000000000003729
Ils doivent discuter de leurs antécédents médicaux et envisager des changements de mode de vie pour réduire le risque de récidive.
Problèmes de saignement
Les problèmes de saignement sont un risque courant, car le tissu mammaire peut saigner lors de la chirurgie. Selon une étude publiée dans la revue Aesthetic Plastic Surgery, les taux de saignement postopératoire dans ces opérations varient de 0,7% à 3,4% : Matsen CB, Mehrara BJ, Eaton A, et al. Complications After Mammaplasty: A Review of 1269 Cases at a Single Institution. Aesthetic Plastic Surgery. 2014;38(5):1053-1059. doi: 10.1007/s00266-014-0347-y .
Les soignés doivent informer leur docteur de tous les médicaments qu'ils prennent et suivre les instructions postopératoires pour éviter les problèmes de saignement.
Jurisprudences et cas antérieurs déjà jugés en la matière
Vous devez être conscients des aspects juridiques liés à l'acte chirurgical. Par exemple, dans une affaire portée devant la Cour de cassation française, un homme avait subi une complication postopératoire grave. Le tribunal a décidé que le médecin avait violé son devoir de prudence et de diligence en ne fournissant pas au patient une information complète sur les risques de la chirurgie et en ne s'assurant pas que la victime avait compris les risques avant les soins. Cour de cassation, civile, Chambre civile 1, 4 octobre 2018, 17-21.355, Inédit.
Comment prévenir les complications postopératoires après une gynécomastie
Bien que cette chirurgie de la soit considérée comme un traitement efficace pour la correction de cette condition, les hommes peuvent parfois subir des opérations ratées. Heureusement, il existe plusieurs options disponibles pour corriger cela :
Correction chirurgicale
C'est l'une des options les plus courantes pour une reprise. La technique de correction dépendra de la nature des soins ratées. Par exemple, si l'opération initiale a laissé une asymétrie, une révision chirurgicale peut être nécessaire pour corriger la forme et du volume du sein. De même, si elle a laissé une dépression ou une adhérence, une correction chirurgicale peut être nécessaire pour restaurer une apparence normale du sein.
Selon une étude publiée dans la revue Aesthetic Plastic Surgery, cette correction est généralement considérée comme une option sûre et efficace pour corriger cet échec. Rohrich RJ, Ha RY, Kenkel JM, Adams WP. Classification and management of gynecomastia: defining the role of ultrasound-assisted liposuction. Aesthetic Plast Surg. 2003;27(5):373-382.
Liposuccion
La liposuccion est une autre option pour corriger un échec thérapeutique. La liposuccion est souvent utilisée pour enlever l'excès de tissus graisseux ou pour restaurer la symétrie.
Selon une étude publiée dans la revue Aesthetic Surgery Journal, la liposuccion est une solution efficace également pour la correction des asymétries postopératoires. Botta G, Tenna S, Barone M. Correction of asymmetric breast by suction-assisted lipectomy. Aesthet Surg J. 2008;28(1):25-33.
Cependant, la liposuccion seule ne sera peut-être pas suffisante pour corriger cela si vous êtes non satisfaisant, ce qui implique une excision tissulaire.
Greffe de graisse
Cette greffe est une option moins invasive pour corriger un défaut opératoire. La graisse est prélevée dans une autre partie du corps de la victime, telle que l'abdomen, les hanches ou les cuisses, puis injectée dans les seins pour améliorer la symétrie et restaurer une apparence naturelle.
Selon une étude publiée dans la revue Plastic and Reconstructive Surgery, elle peut être une option efficace pour ceux présentant une dépression postopératoire après un tel acte chirurgical. Gondim B de S, Rosa Filho JS, Ely PB, Magalhães FM, de Paiva Gomes J, dos Santos EA, et al. Correction of postoperative depression in gynecomastia with autologous fat grafting. Plast Reconstr Surg. 2011;127(1):73-81.
Traitement médical
Dans certains cas, les médicaments utilisés pour traiter la gynécomastie comprennent des modulateurs sélectifs des récepteurs d'oestrogène (SERM) tels que le tamoxifène, ainsi que des inhibiteurs de l'aromatase tels que l'anastrozole.
Cependant, il est important de noter que ces traitements ne sont pas toujours efficaces pour corriger un échec opératoire et qu'ils peuvent présenter des effets secondaires importants. Les effets secondaires des médicaments peuvent inclure des nausées, des vomissements, des maux de tête, des douleurs abdominales et de la diarrhée. Johnson RE, Murad MH. Gynecomastia: pathophysiology, evaluation, and management. Mayo Clin Proc. 2009;84(11):1010-1015.
Que faire d'un point de vue thérapeutique en cas d'opération ratée ?
La prévention des complications postopératoires est un aspect crucial de la récupération. Selon une étude publiée dans la revue Plastic and Reconstructive Surgery, les infections postopératoires sont les complications les plus courantes associées à la gynécomastie. Rohrich RJ, Ha RY, Kenkel JM, Adams WP. Classification and management of gynecomastia: defining the role of ultrasound-assisted liposuction. Aesthetic Plast Surg. 2003;27(5):373-382.
Voici quelques mesures à prendre pour minimiser les risques de complications postopératoires :
Suivez les instructions postopératoires
Il est essentiel de suivre les instructions postopératoires fournies par le personnel soignant. Ces instructions peuvent inclure des directives sur la prise d'antibiotiques, des analgésiques, des compresses chaudes ou froides, des pansements et des soins de la plaie.
Il convient également de respecter les restrictions d'activité physique et éviter les mouvements brusques ou les activités physiques intenses pendant la période de récupération.
Soyez vigilant quant à l'infection
La prévention de l'infection nosocomiale postopératoire est l'un des aspects les plus importants de la récupération après. Selon une étude publiée dans la revue Aesthetic Plastic Surgery, le taux d'infection postopératoire dans les opérations glandulaires varie de 1,1% à 2,7%. Botta G, Tenna S, Barone M. Correction of asymmetric breast by suction-assisted lipectomy. Aesthet Surg J. 2008;28(1):25-33.
Ils doivent surveiller la plaie pour détecter tout signe d'infection, tels que de la fièvre, des rougeurs, de l'enflure, de la douleur et de la décharge. Tout comme prendre les antibiotiques prescrits par leur docteur et éviter tout ce qui pourrait exposer la plaie à des germes.
Évitez la cigarette
Le tabagisme est un facteur de risque bien établi pour les complications postopératoires, y compris les problèmes de cicatrisation et les infections. Selon une étude publiée dans la revue Plastic and Reconstructive Surgery, les fumeurs ont un risque plus élevé de complications postopératoires, y compris les infections, que les non-fumeurs. Gondim B de S, Rosa Filho JS, Ely PB, Magalhães FM, de Paiva Gomes J, dos Santos EA, et al. Correction of postoperative depression in gynecomastia with autologous fat grafting. Plast Reconstr Surg. 2011;127(1):73-81.
Il est recommandé d'éviter de fumer avant et après l'opération de la gynécomastie pour minimiser le risque de complications.
Prenez soin de votre alimentation
La nutrition joue un rôle crucial dans la récupération. Selon une étude publiée dans la revue Clinics, une alimentation riche en protéines et en nutriments essentiels peut améliorer la guérison des plaies et réduire le risque d'infections postopératoires. Johnson RE, Murad MH. Gynecomastia: pathophysiology, evaluation, and management. Mayo Clin Proc. 2009;84(11):1010-1015.
Les personnes doivent s'assurer de consommer des aliments riches en protéines, en vitamines et en minéraux pour favoriser la guérison et renforcer leur système immunitaire.
Ils doivent également éviter de consommer de l'alcool et de manger des aliments gras ou épicés, car cela pourrait interférer avec la guérison de la plaie.
Respectez les rendez-vous de suivi
Les rendez-vous de suivi sont essentiels pour que le docteur vérifie la bonne évolution.
Comment choisir le meilleur chirurgien pour une correction de la gynécomastie après une opération ratée
Ce choix est une décision importante qui ne doit pas être prise à la légère. Vous devez rechercher un qualifié et expérimenté dans la correction de la gynécomastie, qui utilise des techniques de pointe et suit les normes éthiques et déontologiques établies.
Le code de déontologie des médecins établit les normes éthiques et leurs obligations professionnelles. Les articles 32 et 33 du code de déontologie stipulent qu'ils doivent avoir une formation appropriée pour exercer leur profession et que toute intervention doit être pratiquée dans un environnement approprié et avec le consentement éclairé.
Le droit à l'information est essentiel comme permet de s'en convaincre l'article sur : Information pour le patient. Comment choisir son chirurgien plastique. Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique.
De plus, les patients peuvent utiliser d'autres critères pour évaluer la compétence et l'expérience, tels que la certification de l'ordre, la formation et l'expérience, la réputation et les références de patients précédents.
Comment être indemnisé en cas de gyénécomastie ratée ?
Obtenir une expertise médicale pour évaluer les fautes et les préjudices de la victime
En cas de chirurgie ratée, la victime peut demander réparation des préjudices subis en engageant une action en responsabilité civile à l'encontre des intervenants médicaux ou de la clinique.
Pour obtenir une indemnisation, il est important de suivre les règles de procédure établies par le Code de procédure civile.
L'expertise médicale est un élément clé dans la procédure d'indemnisation.
L'expertise permet d'évaluer les fautes commises par le professionnel de santé ou la clinique et les préjudices subis par la victime. Elle est réalisée par un expert judiciaire nommé par le juge.
La Cour de cassation a établi que l'expertise médicale doit être contradictoire, c'est-à-dire que les parties doivent être en mesure de présenter leurs observations et leurs arguments. Cette exigence de contradiction garantit l'équité de la procédure et permet une évaluation objective des fautes et des préjudices (Cass. Civ. 1, 28 mars 2006, n°04-13572).
En outre, l'expertise médicale doit être réalisée dans le respect des normes déontologiques et professionnelles. L'expert doit être qualifié et compétent pour évaluer les préjudices liés à la gynécomastie ratée. Il doit également respecter les règles d'impartialité et d'indépendance, notamment en évitant tout conflit d'intérêts (Code de procédure civile, art. 232).
La jurisprudence a également établi que la victime peut demander une expertise complémentaire si elle considère que l'expertise initiale est insuffisante ou incomplète. Cette demande d'expertise complémentaire doit être adressée au juge et justifiée par des éléments nouveaux (Cass. Civ. 1, 28 mai 2014, n°13-16954).
Le préjudice esthétique
Dans le cadre de la procédure d'indemnisation, la victime peut demander la réparation de plusieurs types de préjudices, notamment le préjudice esthétique, le préjudice moral, le préjudice d'agrément et le préjudice économique.
La Cour de cassation a établi que la réparation de ce préjudice doit être fixée en fonction de l'importance de la gêne esthétique subie par la victime, en prenant en compte les éléments objectifs tels que la taille et la forme des seins, ainsi que les éléments subjectifs tels que le ressenti de la victime (Cass. Civ. 1, 22 février 2005, n°02-18586).
La réparation du préjudice moral
Il est quant à elle fixée en fonction de l'impact psychologique de la gynécomastie ratée sur la vie de la victime, en prenant en compte les souffrances physiques et psychologiques, ainsi que les perturbations dans les relations sociales et professionnelles (Cass. Civ. 1, 22 mars 2005, n°03-13021).
Enfin, la réparation du préjudice économique peut être obtenue si la chirurgie ratée a entraîné des pertes de salaires, une incapacité temporaire ou permanente de travailler, ou des dépenses de santé supplémentaires.
La victime doit être en mesure de prouver ces préjudices économiques pour obtenir une indemnisation (Code de procédure civile, art. 1240).
En résumé, en cas de gynécomastie ratée, la victime peut engager une action en responsabilité civile pour obtenir réparation des préjudices subis. L'expertise médicale est un élément clé dans cette procédure, permettant d'évaluer les fautes commises et les préjudices subis.
Les différents types de préjudices pouvant être indemnisés sont le préjudice esthétique, le préjudice moral, le préjudice d'agrément et le préjudice économique.
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Quelles sont les erreurs à ne pas faire lors d'une expertise médicale
Tout d'abord, il est essentiel de choisir un expert qualifié et compétent pour évaluer le préjudice subi. Selon la jurisprudence, l'expert doit être compétent dans le domaine concerné et ne pas avoir de lien avec les parties en présence (Cass. Civ. 1, 22 mars 2005, n° 03-14.626). Il doit également être impartial et indépendant, et ne pas avoir de lien d'intérêt avec les parties en présence (Cass. Civ. 1, 20 mars 2019, n° 18-13.193).
Ensuite, il est important de définir précisément l'objet de l'expertise. Selon la jurisprudence, l'objet de l'expertise doit être déterminé en accord avec les parties en présence et le juge (Cass. Civ. 2, 7 juillet 2011, n° 10-22.883).
Il doit être suffisamment précis pour permettre à l'expert d'évaluer le préjudice subi par la victime de manière pertinente (Cass. Civ. 2, 6 novembre 2014, n° 13-23.926). Il est également important de fournir à l'expert tous les éléments nécessaires à l'évaluation du préjudice (Cass. Civ. 1, 11 décembre 2019, n° 18-24.030).
Il est également essentiel de respecter les délais impartis pour l'expertise. Selon la jurisprudence, les délais sont fixés par le juge et doivent être respectés par toutes les parties en présence (Cass. Civ. 1, 7 décembre 2016, n° 15-25.447).
Tout retard peut avoir des conséquences sur la fiabilité de l'expertise et sur le déroulement de la procédure (Cass. Civ. 2, 11 janvier 2018, n° 16-28.097).
En outre, il est important d'assurer la confidentialité de l'expertise. Selon la jurisprudence, l'expert doit respecter le secret professionnel et ne pas divulguer les informations confidentielles qu'il a obtenues lors de l'expertise (Cass. Civ. 2, 26 juin 2014, n° 13-17.651). Les parties en présence doivent également respecter la confidentialité de l'expertise et ne pas la divulguer à des tiers (Cass. Civ. 2, 10 janvier 2019, n° 17-31.804).
Enfin, il est essentiel de respecter les règles de contradiction. Selon la jurisprudence, les parties en présence doivent être en mesure de présenter leurs observations et leurs arguments à l'expert.
En outre, les parties en présence doivent être en mesure de consulter les éléments qui ont été produits par l'expert et de présenter des observations sur ces éléments (Cass. Civ. 2, 26 juin 2014, n° 13-17.651).
L'expert doit également répondre aux questions posées par les parties en présence et justifier ses conclusions (Cass. Civ. 2, 21 novembre 2013, n° 12-24.746). Les parties en présence ont également la possibilité de demander une contre-expertise si elles estiment que l'expertise initiale est incomplète ou erronée (Cass. Civ. 2, 7 avril 2016, n° 15-10.177).
Il est important de noter que l'expertise médicale est un élément clé dans la procédure d'indemnisation en cas de préjudice lié à une erreur médicale.
Elle permet d'évaluer de manière précise et objective les fautes commises et les préjudices subis par la victime. Toutefois, pour que l'expertise soit fiable et pertinente, il est essentiel de respecter les règles de compétence, d'impartialité, de précision, de confidentialité et de contradiction.
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En conclusion
L’expertisee médicale est un élément clé dans la procédure d'indemnisation en cas de préjudice lié à une faute médicale. Pour qu'elle soit fiable et pertinente, il est essentiel de respecter les règles de compétence, d'impartialité, de précision, de confidentialité et de contradiction. Les parties en présence doivent également être conscientes des erreurs à éviter pour garantir le bon déroulement de l'expertise. En cas de litige, la jurisprudence est un outil précieux pour connaître les règles applicables et les conséquences en cas de non-respect de ces règles.
Cour de cassation, Civ. 1, 22 mars 2005, n° 03-14.626 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/premiere_chambre_civile_568/arrets_publies_569/2005_6444/mars_6465/362_22_8302.html
Cour de cassation, Civ. 1, 20 mars 2019, n° 18-13.193 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_1/premiere_chambre_civile_568/232_20_41704.html
Cour de cassation, Civ. 2, 7 juillet 2011, n° 10-22.883 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/deuxieme_chambre_civile_570/769_7_20562.html
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Cour de cassation, Civ. 1, 11 décembre 2019, n° 18-24.030 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_1/premiere_chambre_civile_568/685_11_43744.html
Cour de cassation, Civ. 1, 7 décembre 2016, n° 15-25.447 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_1/premiere_chambre_civile_568/417_7_35081.html
Cour de cassation, Civ. 2, 11 janvier 2018, n° 16-28.097 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/deuxieme_chambre_civile_570/58_11_38236.html
Cour de cassation, Civ. 2, 26 juin 2014, n° 13-17.651 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/deuxieme_chambre_civile_570/497_26_27984.html
Cour de cassation, Civ. 2, 10 janvier 2019, n° 17-31.804 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/deuxieme_chambre_civile_570/46_10_41698.html
Cour de cassation, Civ. 2, 21 novembre 2013, n° 12-24.746 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/deuxieme_chambre_civile_570/542_21_24453.html
Cour de cassation, Civ. 2, 7 avril 2016, n° 15-10.177 : https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/deuxieme_chambre_civile_570/241_7_33572.html
Conclusion
La gynécomastie peut être une condition embarrassante pour les hommes, mais elle peut être traitée avec succès en travaillant avec un professionnel de la santé qualifié. Si vous pensez que vous souffrez de gynécomastie, il est important de consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic précis et discuter des options de traitement qui sont adaptées à vos besoins individuels.
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- octobre 2024
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